Cher Franck,
sans toi il n’y aurait aujourd’hui ni AEGEE-Europe, ni Erasmus, c’est un fait qui t’est acquis, et personne ne peut te le contester.
Sans doute parlerait-on de politique européenne et du nouveau monde, mais parlerait-on de l’UE, de l’Euroland, ou encore des BRICS, comme des entités politiques que tu savais toi assoiffées de démocratie pour fonctionner dans une monde juste et de paix?
READ MORE: En mémoire à Franck Biancheri: l’optimisme de sa volonté (30 oct.2016)
Cher Franck,
sans toi il n’y aurait aujourd’hui ni AEGEE-Europe, ni Erasmus, c’est un fait qui t’est acquis, et personne ne peut te le contester.
Sans doute parlerait-on de politique européenne et du nouveau monde, mais parlerait-on de l’UE, de l’Euroland, ou encore des BRICS, comme des entités politiques que tu savais toi assoiffées de démocratie pour fonctionner dans une monde juste et de paix?
A travers tes travaux qui ont ouvert les portes de ton monde de demain, notre monde d’aujourd’hui, grâce à cette nouvelle science que tu as portée, l’anticipation politique, tu t’es acharné à défendre les valeurs de l’Europe et les valeurs universelles des hommes, celles inscrites aux frontispices de tes écoles républicaines, qui t’ont tant inspiré.
Tu as toujours cru en l’homme, en ses capacités terrifiantes du mal, comme Hitler, Pétain, Mussolini, Staline, mais aussi en sa capacité d’innovation, l’innovation technologique (nous avons vécu ensemble l’avènement de l’internet, des transports rapides et des vols low-cost… ton dernier projet, retenu par la présidence espagnole de l’UE en 2010 portait sur la technologie au service de la traduction…), l’innovation scientifique (ton rêve de voyager un jour vers la lune), l’innovation intellectuelle… Surtout et par dessus tout tu croyais en l’innovation politique des européens, ces visionnaires de la paix, qui, après avoir laissé derrière eux les malheurs et bonheurs du monde, les ravages de deux champs de bataille meurtriers en un peu moins d’un demi-siècle, ont patiemment œuvré pour la construction européenne. Et tu as cru en la capacité innovante de leurs enfants et petits-enfants (mais cette fois pas ceux d’Hitler, Pétain et Mussolini) à inventer l’outil démocratique qui devait aller avec pour faire avancer cet immense autobus européen, que 28 nains doivent conduire ensemble.
C’est aussi parce que tu as toi-même, avec Aegee, avec Erasmus, avec toutes tes initiatives, tes actions, tes projets, fécondé ces générations futures, tous ces jeunes, tes enfants, nos enfants, et petits-enfants, qui aujourd’hui viennent renouveler les champs des possibles en adhérant à AEGEE-Europe, en partant avec Erasmus… Tu nous as légué ces outils et cette confiance, il nous ont permis de perpétuer ce que tu avais touché du doigt et à porter ce que tu n’as pas eu le temps de leur transmettre de ton vivant. C’est ainsi que son nées par exemple ces nouvelles générations Euro-BRICS.
C’est ta route que nous poursuivons, c’est de ton combat que nous nous inspirons en nous accrochant à l’optimisme de ta volonté dans un monde si terrifiant dans lequel tu nous manques tant. Pour ce quatrième anniversaire de ta mort, nous revenons toujours vers toi chercher le réconfort.
Pour les Amis de l’association,
Marianne Ranke-Cormier – 30 octobre 2016
Franck Biancheri reçu à l’Elysée en mars 1987 pour défendre Erasmus
Franck Biancheri et la carte des antennes AEGEE-EUROPE en 1987
Les générations Erasmus face à leurs responsabilités politiques et démocratiques européennes “Le million de pionniers étudiants qui depuis 1987 a exploré la dimension européenne de l’éducation universitaire a, ce faisant, implicitement accepté d’assumer un certain nombre de responsabilités concernant l’avenir de l’Union européenne. Car s’ils ont pu bénéficier de cet immense enrichissement personnel que constitue le privilège d’étudier dans un autre pays de l’UE, c’est que ces étudiants étaient portés par plusieurs décennies de construction européenne qui visaient à rétablir les liens entre Européens détruits par les deux conflits mondiaux.” Franck Biancheri (22 Juin 2006)