L’EHNE (Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe) fait référence à Frank Biancheri :
Domaine jalousement gardé par les États tant il est constitutif de l’identité nationale, l’éducation reste pendant longtemps en marge des préoccupations des premières institutions européennes créées dans l’après-guerre et orientées avant tout vers des objectifs économiques. Les mouvements fédéralistes pro-européens sont les premiers à prendre conscience au début des années 1950 que l’école peut être une alliée pour favoriser l’adhésion de la population au projet d’unification. Tandis que les autorités américaines et soviétiques déploient une grande énergie pour s’assurer le soutien de la jeunesse dans le contexte de guerre froide, il faut attendre la fin des années 1960 pour voir les prémisses d’une politique d’éducation communautaire se mettre en place. On passe alors d’une « éducation pour l’Europe » promue par des organisations privées, s’attachant à inculquer une forme de « conscience européenne », à la mise en place d’une véritable « éducation européenne » par les institutions officielles européennes visant à servir et à légitimer le processus en marche. Plus récemment, depuis les années 2000, les politiques européennes en matière d’éducation cherchent davantage à renforcer le rôle et l’image de l’Union européenne dans le monde.
➡️ Lire la suite: Simone Paoli , Raphaëlle Ruppen Coutaz , « D’une éducation pour l’Europe à une éducation européenne », Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe [en ligne], ISSN 2677-6588, mis en ligne le 24/09/20
Association des états généraux des étudiants de l’Europe (AEGEE). Délégation de l’AEGEE, en présence du président fondateur Franck Biancheri sur le perron de l’Élysée, le jour de la rencontre avec le président François Mitterand (15 mars 1987). Cette rencontre fut cruciale dans les négociations qui ont conduit à l’adoption du programme Erasmus