[dropcap]W[/dropcap]hen I was 23, in 1988, I spent a year in Cairo, Egypt. At the time, the Europeans were laughing at the Egyptian information system focused on declarations, encounters and shaken hands of the state’s supreme leader, Hosni Mubarak.
Nowadays, 30 years later, it is clear that, as a public debate, the microphones of the media are all directed to the only, eternal and redundant political figures like Macron, May, Trump, Merkel / Merkel / Merkel … a little cramped to bring any European debate …
Instead of reporting on the political debate which underlies a democratic system in search for solutions to the crises actually affecting it, we hear only the leaders of our nation-states and their structural incompatibilities. Nothing else than diplomacy as a political life.
In 2017, after 70 years of European construction which has never ceased to claim the superiority of its inalienable democratic values, we must face the truth: our political model is at the level of the third world countries in the 80’s, except for the lucidity.
European civil society is full of debates, ideas, courageous initiatives … all more or less doomed to failure because of lack of common visibility.
In 2019, the European citizens will be asked to vote in an Nth election of the European Parliament. We have not heard any debate on any common issues associated with those past elections. The 2019 edition, on the other hand, may well leave us the burning souvenir of being the one delivering the European Parliament to the far-right coalition forces.
Certainly, a lot of people will feel like withdrawing their confidence from those citizens who will have allowed that sad result. Yet it will not be our fault, but rather the institutional-political-media-economic system will not or would not allow the emergence of a political life at the relevant level of power: the European level.
And in 2019, by default, the identitarian far right-wing can dominate the Parliament’s agenda simply because it is the only political movement which has managed to get organised at European level AND which has received from the national media the visibility required to reach the greatest number1.
Meanwhile, the nice efforts of the progressive, humanist and democratic forces of the European civil society will have died; at best, they will have made the buzz in micro-Internet communities.
Franck Biancheri’s heirs as we are today, we solemnly call those players willing to produce change within bodies of the national and European media; they will get mobilised and make heard as much as possible the debate which animates the European civil society; they will promote politicians like Varoufakis, Guerot, Magnet, Larrouturou, Taylor, Frassoni, Clarotti … and all those whom we would like you to discover, who fight courageously to unite around their ideas all the European teams and movements which we all need in order to remember positively the 2019 European election (as the first ever public debate on our common future and as the first time we have been asked to give our opinion on the main orientations of this ship called Europe).
Videos, articles, interviews, political debates, citizen questions,… please show us those truly European politicians who defend a true European vision, and not a diluted Europe in their national agendas, because it is imperiously necessary. Start embodying the European information which has invaded your pages with topics like the euro crises, Ukraine, Syria, tax evasion, CETA / TTIP, migrants, defence, Schengen and so on. Ask those major solution providers what their opinions are. In the current situation of the European crisis, all ideas are good to take. And trust us to judge the best of them in 2019.
You have now a historic responsibility to take.
Marie-Hélène Caillol (Paris 29/09/2017)
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The Franck Biancheri’s Friends Association has launched in July 2017 in Louvain la Neuve the Process entitled #CitizenRoute73, a citizens’ contribution to the emergence of a complete political offer by the 2019 European elections. Within this framework, we are trying to launch a multilingual YouTube channel aimed at staging those “promoters for European agendas”. But it takes more than one project to make a difference. Everybody must get involved: big national media, small European media, citizen blogs … multiplied by their own synergetic forces.
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[dropcap]L[/dropcap]orsque j’avais 23 ans, en 1988, j’ai passé une année au Caire en Egypte. A l’époque, les Européens se gaussaient du système d’information égyptien centré sur les déclarations, rencontres et serrements de main du chef suprême de la nation, Hosni Moubarak.
Aujourd’hui, 30 ans plus tard, force est de constater que, en guise de débat public, les micros de la presse se tendent à l’unisson vers les seuls, éternels et redondants Macron, May, Trump, Merkel/Merkel/Merkel… un peu étriqué pour porter un débat européen…
Au lieu de rendre compte du débat politique qui sous-tend un système démocratique dans la recherche de solutions aux crises qui l’affectent, il ne nous est donné d’entendre que les chefs d’Etat de nos états-nations et leurs incompatibilités structurelles. De la diplomatie en guise de vie politique.
En 2017, au terme de 70 ans de construction européenne n’ayant cessé de clamer la supériorité de ses inaliénables valeurs démocratiques, il nous faut regarder la vérité en face : notre modèle politique est au niveau de celui des pays du tiers monde dans les années 80, la lucidité en moins.
La société civile européenne grouille pourtant de débats, d’idées, d’initiatives courageuses… tous plus ou moins voués à l’échec faute de visibilité commune.
En 2019, les Européens seront appelés à voter dans une énième élection du Parlement européen. Nous n’avons aucun souvenir d’aucun débat sur aucune problématique commune associé à ces élections passées. L’édition 2019 en revanche pourrait bien nous laisser le souvenir cuisant d’être celle qui aura livré le Parlement européen aux forces coalisées d’extrême-droite.
Certes, cela arrangera beaucoup de monde de pouvoir retirer leur confiance aux citoyens qui auront permis ce triste résultat. Et pourtant, ce ne sera en fait pas de notre faute mais celle d’un système institutionnello-politico-médiatico-économique qui n’aura pas su (ou pas voulu) permettre l’émergence d’une vie politique au niveau pertinent de pouvoir : le niveau européen.
Et en 2019, par défaut, l’extrême-droite identitaire peut dominer l’agenda du Parlement simplement parce qu’elle aura été la seule mouvance politique à s’être organisée au niveau européen ET à avoir reçu des médias nationaux la visibilité requise pour toucher le plus grand nombre1.
Pendant ce temps, les beaux efforts des forces progressistes, humanistes et de démocratisation de la société civile européenne seront restés lettre morte, au mieux auront fait le buzz dans de micro-communautés Internet.
Les héritiers de Franck Biancheri que nous sommes appellent aujourd’hui solennellement les acteurs de changement qui peuplent les organes de la presse nationale et européenne à se mobiliser pour rendre visible au plus grand nombre le débat qui anime la société civile européenne en faisant connaître les Varoufakis, Guérot, Magnette, Larrouturou, Taylor, Frassoni, Clarotti… et tous ceux que nous aimerions que vous nous fassiez découvrir, qui se battent courageusement pour fédérer autour de leurs idées les équipes et les mouvements européens dont nous avons besoin pour nous rappeler positivement de l’élection européenne de 2019 comme du premier débat public sur notre avenir commun et comme la première fois où il nous aura été demandé de donner notre avis sur les grandes orientations du navire Europe.
Vidéos, articles, interviews, débats politiques, questions citoyennes,… montrez-nous ces hommes et femmes politiques de dimension européenne qui défendent une vraie vision européenne, et pas une Europe diluée dans leurs programmes nationaux, parce que nécessaire ou incontournable. Donnez corps à l’information européenne qui a envahi vos pages avec les crises de l’euro, de l’Ukraine, de la Syrie, de l’évasion fiscale, du CETA/TTIP, des migrants, de la Défense, de Schengen. Demandez aux grands apporteurs de solutions ce qu’ils en pensent. Dans l’état actuel de la crise européenne, toutes les idées sont bonnes à prendre. Et faites-nous confiance à juger des meilleures en 2019.
Vous avez là une responsabilité historique à honorer.
Marie-Hélène Caillol (Paris 29/09/2017)
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L’Association des Amis de Franck Biancheri a lancé en juillet 2017 à Louvain la Neuve le Processus #CitizenRoute73 en guise de contribution citoyenne à l’émergence d’une offre politique complète d’ici l’élection européenne de 2019. Dans ce cadre, nous tentons de lancer une chaîne YouTube multilingue destinée à mettre en scène ces « porteurs de programmes pour l’Europe ». Mais ce n’est pas un seul projet qui fera la différence. Il fait que tout le monde s’y mette : grands médias nationaux, petits médias européens, blogs citoyens… démultipliés par leur mise en synergie.
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