Sylvain Périfel, collborateur de LEAP2020, maître de conférences en informatique à l’université Paris Diderot (Paris 7) au LIAFA, dans l’équipe Automates et applications, auteur de livres pour enfants à l’édition l’autre livre, nous offre quelques lignes à la mémoire de Franck… Des passages indépendants concernant quatre moments différents qui lui sont venus à l’esprit.
[dropcap]U[/dropcap]ne question piquait ma curiosité : quels esprits brillants pouvaient bien se cacher derrière les lignes si clairvoyantes du Geab ? Comme j’étais impatient de le découvrir ! Je n’allais pas être déçu. Parfois la réalité dépasse les espérances : c’était le cas devant cet homme qui semblait tout comprendre, tout anticiper avec une profondeur peu commune. J’imaginais une équipe diverse et incroyablement perspicace – Franck incarnait cela à lui tout seul.
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Clairvoyant, oui, dans ces temps troublés, c’est bien le premier mot qui me vint à l’esprit alors. Il avait fait sienne la phrase attribuée à Gramsci : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté. » Et il la portait à merveille, car non seulement comprenait-il le précipice vers lequel la société avançait, mais aussi mettait-il tout en œuvre pour l’éviter avec des actions et une énergie considérables. On a rarement la chance de croiser de telles personnes.
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Ce serait réduire singulièrement le personnage de ne voir que son impressionnante clairvoyance et la profondeur de sa réflexion. Passer quelque temps avec Franck et Marie-Hélène suffisait à prendre la mesure de leur grande générosité. C’est sans doute d’ailleurs ce que j’ai le plus de plaisir à me remémorer : les quelques jours passés à Cannes, la gentillesse d’un homme pourtant tourmenté par la maladie, et ses discussions passionnantes.
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Franck était quelqu’un qui entraînait les autres dans son enthousiasme et qui transmettait son goût de la « politique », dans le sens noble du terme. Quelqu’un que j’aurais tant aimé connaître plus tôt et accompagner plus longtemps.
Sylvain Périfel
Sylvain Périfel, collborateur de LEAP2020, maître de conférences en informatique à l’université Paris Diderot (Paris 7) au LIAFA, dans l’équipe Automates et applications, auteur de livres pour enfants à l’édition l’autre livre, nous offre quelques lignes à la mémoire de Franck… Des passages indépendants concernant quatre moments différents qui lui sont venus à l’esprit.
[dropcap]U[/dropcap]ne question piquait ma curiosité : quels esprits brillants pouvaient bien se cacher derrière les lignes si clairvoyantes du Geab ? Comme j’étais impatient de le découvrir ! Je n’allais pas être déçu. Parfois la réalité dépasse les espérances : c’était le cas devant cet homme qui semblait tout comprendre, tout anticiper avec une profondeur peu commune. J’imaginais une équipe diverse et incroyablement perspicace – Franck incarnait cela à lui tout seul.
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[dropcap]C[/dropcap]lairvoyant, oui, dans ces temps troublés, c’est bien le premier mot qui me vint à l’esprit alors. Il avait fait sienne la phrase attribuée à Gramsci : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté. » Et il la portait à merveille, car non seulement comprenait-il le précipice vers lequel la société avançait, mais aussi mettait-il tout en œuvre pour l’éviter avec des actions et une énergie considérables. On a rarement la chance de croiser de telles personnes.
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[dropcap]C[/dropcap]e serait réduire singulièrement le personnage de ne voir que son impressionnante clairvoyance et la profondeur de sa réflexion. Passer quelque temps avec Franck et Marie-Hélène suffisait à prendre la mesure de leur grande générosité. C’est sans doute d’ailleurs ce que j’ai le plus de plaisir à me remémorer : les quelques jours passés à Cannes, la gentillesse d’un homme pourtant tourmenté par la maladie, et ses discussions passionnantes.
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[dropcap]F[/dropcap]ranck était quelqu’un qui entraînait les autres dans son enthousiasme et qui transmettait son goût de la « politique », dans le sens noble du terme. Quelqu’un que j’aurais tant aimé connaître plus tôt et accompagner plus longtemps.
Sylvain Périfel