Dear Zahia,
Thank you so much for your paper entitled “Once Erasmus, Always Erasmus”? Not in My Case” (The AEGEEAN – 26/01/2017) which challenges us strongly, we being the Friends of Franck Biancheri Association (AAFB) and knowing Franck was the founder of Aegee-Europe and a major actor of the political adoption of the Erasmus programme.
Actually, without the support of Franck Biancheri (who unfortunately died in 2012) and the Aegee-Europe students in 1987, Erasmus wouldn’t exist today.
However, it is very important to point out that, in the spirit of Franck Biancheri, then President of Aegee-Europe, this programme was seen above all as a wonderful democratic springboard for students to European mobility, regardless of their background, social and economic origins; especially those students who did not belong to the elitist circles of the “grandes écoles” (as is still known today in the French system) or other privileged, private and therefore expensive high education institutions (such as the English university system).
In 1987, neither Franck Biancheri nor the Aegee-Europe students had imagined that this programme would one day celebrate 30 years of existence, and as you pointed out yourself, there is still a bitter-sweet taste of it.
15 years ago in 2002, when the European Commission celebrated its millionth Erasmus student, Franck Biancheri raised the same questions as you did, Zahia, in your article. His paper was named “ERASMUS … and then what ?“. At the time, Franck Biancheri mentioned with despair that the Erasmus programme, rather than giving the vast majority of students the opportunity to study in Europe, was reduced to a socially elitist bureaucratic machine providing only to 1% of students in Europe the chance to be mobile.
The discovery of Europe remains the privilege of a very small minority of students, often from wealthy families because of the weakness of the scholarships – he wrote.
For Franck Biancheri it was not only a matter of dealing with the education or training of professional human resources; it was about citizens, a vision that he also included in his little blue book “The emergence of Euro-citizens – a brief History of Aegee-Europe” (Editions Anticipolis).
Dear Zahia, we have republished Franck Biancheri’s article, which is addressing you in particular, as it also contains proposals to redefine what a new European education policy would be; it could very well serve as a basis for reflection to make Erasmus accessible to a greater number, of course, but above all to guarantee the right to access the European dimension, a tremendously important aspect of each citizen’s educational process…
ERASMUS … and then what ? Proposals for a new European policy of education by 2010 – Franck Biancheri, 24/10/2002
Marianne Ranke-Cormier
Chère Zahia,
Merci pour ton article “Once Erasmus, Always Erasmus”? Not in My Case” (The AEGEEAN – 26/01/2017) qui nous a bien entendu interpellé, nous les amis de Franck Biancheri, qui a été le fondateur d’Aegee-Europe et acteur majeur de l’adoption politique d’ERASMUS.
En effet, sans le soutien de Franck Biancheri (décédé en 2012) et les étudiants d’Aegee-Europe en 1987, le programme n’existerait pas.
Cependant, il est très important de souligner que dans l’esprit de Franck Biancheri, alors président d’Aegee-Europe, ce programme apparaissait surtout comme un formidable tremplin démocratique permettant à des étudiants quelques soient leur cursus, leurs origines sociales et économiques, et notamment ceux qui n’appartenaient pas aux cercles élitistes des « grandes écoles » (comme le connaît aujourd’hui encore le système français) ou autres établissements supérieurs privilégiés, privés et donc coûteux (comme le système universitaire anglais), d’accéder eux aussi à la mobilité européenne.
En 1987, ni Franck Biancheri ni les étudiants d’Aegee-Europe alors n’auraient imaginé que ce programme fêterait un jour ces 30 ans, mais comme tu le soulignes c’est un anniversaire au goût doux-amer.
Il y a 15 ans en 2002, alors que la Commission européenne fêtait son millionième étudiant Erasmus Franck Biancheri dans un article intitulé “ERASMUS… et après?” soulevait les mêmes questions que toi, Zahia, dans ton article aujourd’hui.
A l’époque Franck Biancheri désespérait que le programme Erasmus plutôt que de donner l’opportunité à une vaste majorité d’étudiants de partir étudier en Europe, se soit réduit à une machine bureaucratique socialement élitiste bénéficiant à seulement 1% des étudiants en Europe.
la découverte de l’Europe reste le privilège d’une toute petite minorité d’étudiants, souvent issus de familles aisées du fait de la faiblesse des bourses – écrivait-il alors.
Pour Franck Biancheri le programme Erasmus devait permettre non seulement de traiter de l’éducation ou de la formation des ressources humaines professionnelles mais aussi citoyennes, une vision qu’il avait déjà partagée dans son petit livre bleu “L’emergence des euro-citoyens – une brève histoire d’Aegee-Europe de sa création à avril 1988″ (Editions Anticipolis).
Chère Zahia, nous republions l’article de Franck Biancheri en te l’adressant particulièrement, car il contient également des propositions pour redéfinir ce que serait une nouvelle politique européenne en matière d’éducation, qui pourraient ainsi servir de pistes de réflexions pour rendre Erasmus accessible à un plus grand nombre, certes, mais surtout pour garantir « l’accès à la dimension européenne » au sein du processus éducatif de chaque citoyen …
ERASMUS… et après? Propositions pour une nouvelle politique européenne en matière d’éducation (2006-2011) – Franck Biancheri, 24/10/2002
Marianne Ranke-Cormier